Fenbendazole : un antiparasitaire remanié en potentiel anticancéreux

Fenbendazole Molécule

Fenbendazole & Cancer – Trois cas prometteurs (Makis et al., 2025)

William Makis Ilyes Baghli Pierrick Martinez 

Fenbendazole (FBZ), un antiparasitaire vétérinaire bon marché, suscite un regain d’intérêt comme traitement anticancéreux potentiel secondaire.

La récente série de cas cliniques publiée par Makis et collaborateurs (2025) met en lumière trois patients atteints de cancers avancés ayant obtenu des réponses cliniques remarquables grâce à l’ajout de FBZ à leur protocole. Ces observations, bien qu’anecdotiques, soulèvent des pistes d’investigation pour des essais cliniques rigoureux.

1. Contexte scientifique

· Origine et usage de FBZ
Fenbendazole est un benzimidazole antiparasitaire utilisé depuis longtemps en médecine vétérinaire. Son brevet est tombé dans le domaine public dans les années 1990, ce qui le rend disponible sous forme générique et économique PMC.

· Preuves précliniques
Des travaux en laboratoire (in vitro) et chez l’animal (in vivo) ont démontré plusieurs mécanismes anticancéreux attribués aux benzimidazoles comme FBZ :

  • Inhibition de la polymérisation des microtubules (similaire aux alcaloïdes de la pervenche), entraînant une arrestation du cycle cellulaire en phase G2/M et déclenchant l’apoptose.
  • Blocage de l’angiogenèse et perturbation du métabolisme tumoral (glucose, éventuellement glutamine).

2. Résumé des trois cas cliniques

1. Cancer du sein métastatique (83 ans)

  • Diagnostic : Carcinome mammaire récurrent métastatique à l’âge de 83 ans, atteignant poumon, foie, os (octobre 2021) PMC.
  • Traitements : FBZ (222 mg/j), fulvestrant (anti-œstrogène), radiothérapie pour les métastases vertébrales, vitamine D, multivitamines.
  • Résultats : Rémission complète confirmée par PET en avril 2022, normalisation des marqueurs tumoraux (CA 27.29), absence de récidive jusqu’à presque 3 ans plus tard PMC.

2. Cancer de la prostate métastatique (75 ans)

  • Diagnostic : Rechute métastatique, atteintes osseuses et ganglionnaires (décembre 2021) PMC.
  • Traitements : Déprivations androgéniques (Orgovix, Erleada), Xgeva, compléments divers (vitamine D + K2, mélatonine, berbérine, curcumine, artémisinine…), FBZ (222–444 mg/j).
  • Résultats : Régression des lésions osseuses et ganglionnaires dès un an, PSA indétectable après deux ans, PSMA-PET en avril 2024 sans activité anormale, rémission quasi totale pendant au moins 26 mois PMC.

3. Mélanome avec mutation BRAF-V600 (63 ans)

  • Diagnostic : Mélanome de stade IIIC traité par dabrafénib + tramétinib (2020–2021), rémission initiale, puis récidive métastatique fin 2023 (péri-péricité, intestin, vertèbre L5), mutation BRAF détectée PMC.
  • Traitements : Exérèse, FBZ (222–444 mg/j), immunothérapie (deux doses de nivolumab), compléments (vitamine D, acide ascorbique, CoQ10, glutathion…) PMC.
  • Résultats : Marqueur tumoral (Signatera) chutant de 123,37 à 0 en deux mois, imagerie sans signe de maladie en février 2024, rémission complète maintenue plus de 11 mois PMC.

3. Implications et limites à considérer

  • Potentiel clinique : Ces cas, bien que anecdotiques, montrent des rémissions soutenues (jusqu’à presque 3 ans) associées à l’ajout de FBZ à des traitements standards ou naturels PMC.
  • Mécanismes d’action plausibles : Les effets anticancéreux de FBZ—microtubules, apoptose, métabolisme, cellules souches—sont soutenus par des données précliniques PMC.
  • Limitations majeures :
    • Échantillon très restreint (3 patients), sans groupe témoin.
    • Auto-administration de FBZ par les patients, hors protocole médical ou réglementaire.
    • Combinaisons multiples de traitements — imagerie, radiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, compléments — compliquent l’interprétation de l’effet spécifique du FBZ.
    • Risques de dosage, qualité, surveillance insuffisante — sans essais cliniques, pas de preuve de causalité, seul un signal hypothétique reste envisageable PMC.

Conclusion

Bien que limitée à trois observations isolées, cette série de cas suggère que le fenbendazole, un antiparasitaire vétérinaire accessible, pourrait avoir un potentiel anticancéreux intéressant lorsque combiné à d’autres thérapies chez des patients en situation avancée.

Néanmoins, le recours au FBZ en auto-médication comporte des risques et ne peut remplacer des traitements validés. Des essais cliniques bien conçus sont essentiels pour évaluer son efficacité, sa sécurité, son dosage, et déterminer s’il peut intégrer le paysage thérapeutique anticancéreux.


Références principales

  • Analyse complète de la série de cas : Makis W. et al., Case Reports in Oncology, Volume 18, Issue 1, pages 856–863, 26 mai 2025 PMC PubMed.

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